Soigner ses phobies avec la réalité virtuelle

VirtualReality

Le monde évolue, demain la réalité virtuelle nous apportera peut-être bien plus que nous pouvons l’imaginer aujourd’hui. Et si les casques de réalité virtuelle représentaient un nouveau traitement contre l’anxiété ?

J’ai été fortement intéressée par ce sujet. La plupart d’entre nous se reconnaissent sans trop de difficulté lorsque l’on évoque des situations stressantes, telle est la société d’aujourd’hui. Pourtant, il n’appartient qu’à nous de changer cette société pour en faire un monde meilleur.

La communauté NeoPermis œuvre pour rendre la route meilleure ! Les membres se poussent mutuellement à faire un petit pas sur eux-mêmes, pour un grand pas dans la société. Nous semons les graines d’une nouvelle génération de conducteurs, mais l’esprit NeoPermis se décline à tous les secteurs.

Parfois, on a beaucoup de bonne volonté pour faire bouger les choses, mais on est entravé par des craintes et des anxiétés. Quelles seront les solutions de demain pour guérir les phobies et l’anxiété ? Zoom sur la réalité virtuelle !

Sommaire

La réalité virtuelle, vers un nouveau traitement de l'anxiété ?

• Mise en situation

• Application à la conduite

Un traitement qui se développe mais qui n'est pas encore très répandu

La réalité virtuelle, vers un nouveau traitement de l'anxiété ?

Ce sont des chercheurs de l’Université d’Oxford qui ont planché sur le sujet.

Leur but : élaborer des traitements contre l’anxiété.

Comment ? Par des mises en situation générées par des casques de réalité virtuelle tels que l’Oculus Rift.

Les geeks et technophiles se reconnaîtront sûrement, on parle beaucoup des casques de réalité virtuelle dans le domaine des jeux vidéo. L’oculus Rift (le casque de réalité virtuelle NDLR) ne date pas d’hier, mais il se développe de plus en plus. Je ne dirais pas que nous sommes complètement entrés dans l’ère de la réalité virtuelle, mais on s’en approche à pas de géant !

En tout cas, l’idée d’utiliser la réalité virtuelle à des fins thérapeutique se

mble avoir particulièrement séduit Eric Malbos, médecin praticien en service de psychiatrie à Marseille.

• Mise en situation

La réalité virtuelle prend tout son sens quand il s’agit de mettre des patients en situation.

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Quoi de mieux pour surmonter ses peurs que d’être confronté directement à elles ? Bien sûr, cela ne se fait pas n’importe comment, il faut être accompagné par un psychiatre.

Se retrouver face à sa peur dans une situation simulée (quoique réaliste) peut permettre à la personne de relativiser et d’entamer un processus de guérison par l’accoutumance.

La mise en situation… C’est ça qui est très fort avec l’idée de traiter des phobies et de l’anxiété par le virtuel.

L’idée de mise en situation simulée existe depuis longtemps, mais les évolutions technologiques en repoussent les limites.

Dans la continuité des Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), la réalité virtuelle révolutionne la mise en situation. Il ne s’agit plus de confronter un arachnophobe à une véritable araignée. Ni d’amener une personne qui a peur de l’avion dans un véritable avion.

De plus, le virtuel permet au psychiatre d’avoir totalement le contrôle de la mise en situation pour limiter/contrôler la durée et l’intensité de l’exposition.

En termes de temps et d’économie, il est bien plus pratique de soumettre le patient à une mise en situation par la réalité virtuelle que d’aller l’accompagner dans un avion ou dans le métro. Finalement, la réalité virtuelle élargirait l’accès au soin des phobies en réduisant le coût des séances.

Le virtuel ouvre de larges horizons ! Il s’agit de répondre à un grand nombre de troubles qui sont autant de mises en situation différentes. Le traitement s’adresse autant aux agoraphobes (peur de la foule) qu’aux claustrophobes (peur des espaces confinés), et pourquoi pas aux bananaphobes (je vous laisse deviner) ?

La simulation met ces individus en présence de l’objet de leur peur irraisonnée à des degrés plus ou moins intenses. Ainsi, pourront être simulés : l’entrée dans un ascenseur bondé, une rame de métro pleine ou encore un pont suspendu.

Le but d’une telle manœuvre est de créer chez l’individu une accoutumance. En étant régulièrement confronté à l’objet de sa phobie, une personne finit par s’y habituer et à relativiser.

L’immersion dans le virtuel est progressive, et accompagnée par des exercices de respiration et de relaxation pour aider le patient à se détendre tandis qu’il affronte ses peurs et ses anxiétés.

On ne plonge pas d’emblée une personne face à sa phobie en lui disant « maintenant, tu te débrouilles :) ».

L’entrée du virtuel doit se faire progressivement pour permettre à la personne de comprendre son problème avant de commencer à le régler par cet outil (la réalité virtuelle).  Si l’entrée en matière n’est pas progressive et adaptée, la réalité virtuelle se révèlera contre-productive.

Et la conduite dans tout ça ?

La peur de conduire fait également partie des pathologies qui peuvent être traitées grâce à la réalité virtuelle. C’est en donnant à la personne qui a peur des moyens de modifier ses comportements que cette personne retrouve la sérénité.

Il est compréhensible que la route ou la vitesse puisse faire peur à certains, de par une mauvaise expérience ou de par une idée reçue.

Tous les accidents sur la route sont autant d’occasions de faire naître un malaise dans le subconscient d’un conducteur, les traitements par la réalité virtuelle peuvent être un remède très efficace.

Un traitement qui se développe mais qui n'est pas encore très répandu

Qu’on se le dise, encore très novateur, le matériel pour mener à bien des traitements par la réalité virtuelle peut s’avérer très onéreux. De plus, il peut y avoir un problème d’accessibilité à la technologie chez certains psychiatres.

Hormis le prix du matériel (les casques peuvent coûter quelques milliers d’euros), les logiciels de thérapies sont encore assez peu nombreux. Il faut faire avec pour le moment, le marché va se développer. Pour le moment, le docteur Eric Malbos pratique cette thérapie à Marseille à l’hôpital de la Conception.

A mon avis, les casques de réalité virtuelle ont de beaux jours devant eux dans divers secteurs : médical ou divertissement.

Je n’ai aucun doute sur le fait que cette technologie est en plein essor et qu’aujourd’hui encore elle se développe à très vive allure.

Par exemple, on cherche aujourd’hui à intégrer des éléments tactiles et des odeurs dans cette réalité virtuelle aujourd’hui principalement visuelle et sonore.

Jusqu’où irons-nous dans la réalité virtuelle ?

Nous avons évoqué un cas de thérapie où le patient se soigne en compagnie d’un psychiatre, mais il n’est peut-être pas à exclure que les patients se soignent eux-mêmes depuis leur domicile sur ces technologies gagnent les foyers.

Etant donné l’accueil enthousiaste qu’a suscité l’Oculus Rift dans le secteur des jeux vidéo (et vu que Facebook l’a racheté), je ne serai pas du tout étonnée de voir les casques de réalité virtuelle débarquer dans nos salons dans un futur pas si lointain que ça !

•  Cependant, la réalité virtuelle a certaines limites

Du point de vue médical, elle n‘aura peut-être pas beaucoup d’effets sur des personnes septiques quant au réalisme de la situation simulée. D’autre part, aujourd’hui, peu de services de santé proposent ces services, souvent par faute de moyens.

L’équipement est encore assez cher, mais au fur et à mesure que la technologie évolue, le prix de cette innovation baissera. D’autant plus que les casques de réalité virtuelle sont également destinés aux particuliers.

Du point de vue technique, l’immersion dans la réalité virtuelle peut provoquer un état proche du mal des transports. Pour utiliser ce casque, il faudrait faire des mouvements lents pour éviter d’avoir ce « mal des transports ».

Notre monde évolue, et nous sommes nous-même les acteurs d’un changement.

Avez-vous déjà entendu parler de la réalité virtuelle avant de lire cet article ? Etes-vous sceptique sur la capacité de ce traitement à aider des patients atteints de troubles ?

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